Le fromage, s’il est très apprécié sur le territoire français, n’en demeure pas moins un aliment controversé. Cette denrée est, d’ailleurs, bannie par certains régimes « grand public » de l’alimentation équilibrée et saine, si bien que beaucoup d’entre nous s’en privent ou culpabilisent si, un jour de fête, y succombent. Qu’en est-il réellement ? Est-il déconseillé, voire interdit pour les pathologies suivantes :
– En cas de diabète, d’hypercholestérolémie ou de grand surpoids, on peut continuer à manger du fromage, en veillant à ne pas dépasser une portion de 30 g par jour. Par sécurité, et la sérénité de l’esprit, on choisit un fromage parmi les moins gras : cancoillotte, ricotta, brocciu, chèvre frais…On l’achète chez un artisan-fromager digne de ce nom : vous trouverez des tomes, des comtés et autres fromages traditionnels en version légère (moins de 20% MG), avec un goût très proche de la version classique, bien meilleur que les fromages « light » sous vide ! Et de temps en temps, on se fait plaisir sans culpabiliser avec un morceau de fromage traditionnel : consommé en quantité adaptée à fréquence modérée, voici la clé de l’équilibre alimentaire ! Et si on l’aime avec du pain, on prévoit sa quantité de glucides complexes pour l’occasion !
– En cas de rhumatismes, on a encore et toujours le droit au fromage. Contrairement aux idées reçues, ce produit laitier n’augmente pas les risques d’inflammation rhumatismale. En revanche, si l’on se rend compte que l’on souffre des articulations après ingestion de fromage, cela peut indiquer un trouble digestif lié à cette consommation. La solution : s’écouter. Soyons attentifs à nos ressentis : le meilleur indicateur reste notre organisme !
– En cas d’infections urinaires, on évite la consommation de fromage en période inflammatoire. Pourquoi ? Parce que c’est un aliment très acide et très salé, deux facteurs favorisant le risque de prolifération des bactéries responsables d’infection urinaire. Rassurons-nous : on pourra y succomber dès l’infection urinaire soignée et le microbiote urinaire rééquilibré !
La controverse autour du fromage n’est pas prête de s’arrêter. Pour s’y retrouver entre « pro- » et « anti- » fromage, faisons confiance à notre organisme : lui seul sait ! Il ne sert, de ce fait, à rien de s’en priver si vous aimez cette denrée ! Dans certains cas, tout de même, le fromage peut être déconseillé, voire interdit : en phase aigue d’infection urinaire, quand on doit suivre un régime sans sel…
Dans ce rendez-vous mensuel, je vous propose de décliner nos plus fameuses recettes traditionnelles. Que l’on ait du diabète ou que l’on soit en surpoids, que l’on vive avec une pathologie inflammatoire chronique comme les rhumatismes ou la cystite, la question de conserver le plaisir dans l’assiette ne se pose pas ! Parce qu’alimentation joue un rôle important dans l’évolution de la Santé, il suffit d’adapter les recettes et le tour est joué !
Prenons la recette de la crêpe, cette galette délicieuse confectionnée à partir de farine, de lait et d’œufs (+/- de beurre, de sucre et d’arômes, selon les recettes).
– Chez la personne souffrant de rhumatisme ou d’infections urinaires, et plus particulièrement en période inflammatoire, on préfère un lait de chèvre ou un lait végétal, bio de préférence, au lait de vache. La raison est simple : le lait de vache, de par ce qu’il contient, a des propriétés pro-inflammatoires, ce qui induit qu’il entretient l’inflammation quand on cherche à s’en libérer : complètement contre-productif cette histoire ! On ne se crée pas d’anxiété à ce sujet pour autant : vous pouvez tenter l’expérience « avec » ou « sans » en période non ou moins douloureuse et écoutez-vous, la douleur apparaît-elle, est-elle plus forte ou n’y a-t-il aucune évolution ? Selon ce que vous ressentirez, vous saurez si le lait de vache vous convient ou non. Les « on – m’a – dit » donnent des pistes, mais c’est VOTRE organisme qui détient la vérité : la réponse est en vous !